Pourquoi sont-ils les responsables du piratage

Ce n’est pas nouveau:

1990 et des poussières, mes parents avaient acheté un amstrad 6128+. Soit disant pour que mon père travaille et fasse sa compta. Dans la réalité, personne ne s’en servait sauf moi. Je jouais et programmais dessus. Un jour, ma mère me parle de Jean-Jacques, le frère d’un copain de classe. Jean-Jacques avait 5 ou 6 ans de plus que moi. Il piratait des jeux amstrad. J’étais allé chez lui avec une boîte de 50 disquettes. Autant vous dire que c’était Noël. Je rentrais dans les débuts du piratage, bien des années avant que l’industrie de la vidéo, du disque ou du jeu s’en servent comme excuse, pour justifier leurs chiffres de vente.

Tout une époque

2000 et des poussières, je rentrais dans la chambre de mon pote Jérome à Montpellier. Son lit était en hauteur et en bas 3 PC qui tournaient en boucle. Sur l’un des écrans, un nombre de fichiers hallucinants défilaient et en haut, le nom du logiciel, représentant le mal absolu pour l’industrie, Emule. Il y avait pas moins de 4 graveurs qui tournaient et qui gravaient des CD en série.

L’époque du bricolage

Nous étions bien dans la grande période du sujet numéro 1 de l’époque, le piratage.

Quand spotify a commencé dans les années 2010, je me disais qu’au lieu de pester contre le piratage, l’industrie du cinéma devrait s’en inspirer. Imaginez une plate-forme en streaming, sur laquelle on pourrait voir nos séries et films préférés, juste avec un abonnement. Le piratage diminuerait, et l’argent irait quand même en partie aux ayants droit.

J’étais un visionnaire, j’avais créé Netflix dans ma tête avant l’heure.

Netflix ou comment foirer une bonne idée :

Au début dieu créa Netflix et vu que c’était bon. Le piratage diminua grandement et tout le monde payait son abonnement. Tout le monde était content. Netflix bien sûr, les ayants droits, touchant une part du gâteau et l’utilisateur, bien sûr. Il n’avait pas à trouver des sites obscurs et vérolés pour regarder des films. 

Tout le monde était heureux, mais dans l’ombre, l’appât du gain était plus grand.

Pourquoi ne toucher qu’une partie, alors que l’on pourrait toucher la totalité. 

Amazon fut le premier à ouvrir la boîte de Pandore avec son “prime video”. Mais pas de quoi inquiéter le géant Netflix.

Mais le coup ultime est venu de Disney, toujours sur les bons coups pour acheter et violer des licences. Mais malheureusement, cela a fonctionné et la maison de Mickey a fini par dépasser Netflix. 

Suivi par Warner, toujours prêt à suivre le mauvais exemple de Disney, puis Paramount, OCS, et tutti quanti.

A quel moment cela a foiré

Le nombre de sites de streaming a explosé en 5 ans. Et Netflix a très mal réagi face à la baisse énorme du nombre d’abonnés, préférant punir le public qui restait à coup d’augmentation et de facturation du multicompte.

Et c’est justement ça le problème. Des sites de streaming à foison, des prix qui augmentent et surtout un contenu fractionné. Il faudrait que tu sois abonné à tous les services pour être sûr de voir ta série ou ton film préféré, ce qui est impossible.

Il est de retour :

Et une fois de plus, l’industrie du cinéma, qui avait vu le piratage diminuer grâce à une offre légale, est en train de le faire revenir en force. À nouveau, l’appât du gain va leur faire perdre du chiffre d’affaires. Et bien sûr, au lieu de reconnaître qu’ils en sont les responsables, ils vont attaquer les clients et les sites de téléchargement. Certes, ils sont illégaux, mais proposent le service que tout le monde veut, un endroit pour tous les contenus. 

il revient

Le piratage a réglé aussi un autre problème toujours aussi ridicule en France, la chronologie des médias. Si dans la plupart des pays, il suffit d’attendre quelques mois pour avoir un film passé du cinéma à un site de streaming légal, en France il faut attendre au moins 2-3 ans.

Le combat va reprendre :

L’état Francais a supprimé cette sombre blague qu’était hadopi pour le remplacer par une autre entité sûrement plus efficace (et moins coûteuse). Le combat des vilains pirates contre les ayants droit est donc loin d’être terminé. Pourtant la solution était toute trouvée et le public était prêt à payer pour un service de qualité, fiable et facile. Mais malheureusement, l’appât du gain des studios a fractionné le contenu, obligeant le public à trouver la seule offre rentable pour eux. 

Le piratage a déjà gagné, et c’est en partie la faute des plateformes officielles de streaming. Et ils s’en rendront compte bientôt, quand ils fermeront les uns après les autres, à cause de la saturation du marché. Nous en reparlerons dans 1 an ou 2.

djekill

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