3615 my life:
J’ai découvert ce manga il y a plusieurs années, à l’époque j’étais administrateur informatique pour l’éducation nationale. Un jour, en attendant la fin d’une installation, j’ai commencé à lire le premier tome du manga « quartier lointain ». Mon anniversaire arrivant, j’ai demandé à ma petite amie de l’époque de m’offrir le coffret contenant les deux tomes du manga pour que je puisse enfin finir cette histoire passionnante.
L’histoire:
Un Japonais d’une cinquantaine d’années se remet difficilement des excès d’alcool commis la veille ; à tel point qu’il se trompe de train pour rentrer chez lui. Il se retrouve dans celui qui se dirige vers la ville de son enfance et il en profite pour se rendre sur la tombe de sa mère. Ce retour sur les traces de sa jeunesse va se transformer en bond dans le temps, car notre héros va être transporté dans la peau de ses quatorze ans.
Critique:
Jirō Taniguchi a écrit ce manga en 98 et je l’ai découvert en 2005, il était enfin temps que j’en parle.
L’histoire de base a une impression de déjà vu, pourtant sa manière de la traiter est unique. En effet, au lieu de faire un simple retour vers le futur, le mangaka réussit à faire une histoire touchante en commençant par placer son histoire dans le japon d’après-guerre. Ce choix créer une ambiance particulière, très mélancolique, qui colle à cette histoire. L’originalité de l’histoire vient d’abord de la réaction de son personnage principal qui revit son histoire avec le vécu d’une personne de 50 ans. Du coup, il n’agit pas de la même manière que dans sa jeunesse, il travaille à l’école et trouve tout beaucoup plus intéressant, il adore le sport, car son corps est plus souple qu’à 50 ans et refuse d’embrasser une fille qui n’a que 15 ans (oubliant son âge physique). Cette histoire parle aussi d’un enfant à la recherche d’une explication du départ de son père, qui est parti du jour au lendemain sans explication. Un choix qu’il ne pourra comprendre que grâce à son vécu de 50 ans.
Au niveau du dessin, la simplicité des traits colle parfaitement à l’ambiance posée de cette histoire. Il est juste dommage que le travail soit beaucoup plus concentré sur les personnages que sur les décors finalement simplistes, mais l’ensemble est parfaitement cohérent.